Au moins 30 membres des organisations des jeunes, des femmes et des confessions religieuses ont pris part du 04 au 07 novembre 2022 à Kinshasa, à une formation sur les notions de plaidoyer relatif à la Planification Familiale, organisée par le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) en partenariat avec Sexual Health and Responsibility Program), en sigle SHARP de l'Union Européenne.
Selon l'Etude Démographique de Santé (EDS 2013-2014), les adolescents et jeunes représentent le 1/4 de la population en République Démocratique du Congo. L'EDS-2013-2014 précise aussi que 35 % des adolescents de 15-19 ans ont connu leur premier rapport sexuel d'une manière précoce, 20% de 20-25 ans ont contracté des grossesses non désirées tandis que 30% ont déjà connu un avortement à risque.
" Nous avons constaté que l'utilisation des services de planification familiale par les jeunes est très faible alors qu'il y a des bénéfices importants que les jeunes devraient tirer desdits services. C'est l'enjeu principal de cette formation. Nous pensons qu'à travers cet atelier, les responsables de différentes organisations qui encadrent des jeunes adolescents pourront mettre ces notions à profit pour mener leurs plaidoyers auprès des décideurs pour que des initiatives efficaces soient mises en œuvre afin d'améliorer l'accès des jeunes à ces services. Ils sont donc capables d'élaborer et mener des plans de plaidoyer efficaces", a expliqué Emmanuel Buhendwa, chef de division à la formation au sein du Programme national de santé des adolescents (PNSA) et expert pour cette activité.
L'un des objectifs de cette formation a été d'exercer les participants à produire des messages et à faire des recommandations SMART (Spécifiques, Mesurables, Axés sur les Résultats et dans le temps) en ce qui concerne le plaidoyer mais aussi, d'élaborer un canevas des messages pour le plaidoyer.
Mimy Mopunga, responsable du Projet SHARP au sein du CAFCO à précisé au sujet des participants, " nous avons invité 16 représentants des organisations des jeunes. Ils ont partagé
avec nous les réalités qu'ils rencontrent en matière de l'accès des jeunes aux services de planification familiale. Nous avons aussi invité des confessions religieuses qui parfois constituent un obstacle. Nous avons aussi choisi des organisations des droits des femmes pour soutenir des plaidoyers qui seront menés à l'issue de cette formation".
Il faut noter que l'Union Européenne met en oeuvre dans la région des Grands Lacs (Burundi, RDC, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Zambie) ce projet de santé sexuelle des adolescents et jeunes dont l'objectif général est de Contribuer à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs des adolescents (ASRHR).