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ATELIER SUR L'EVALUATION DE L’IMPACT DE LA STRATEGIE DE LOCALISATION DE LA RESOLUTION 1325 DU CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS UNIES

 

Les objectifs de cet atelier de deux jours organisé du 1er au 2 octobre à Kinshasa par le Cadre permanent de concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) et The Global Network of Women Peacebuilders (GNWP) étaient, entre autres, de réfléchir sur la mise en œuvre des Résolutions 1325 et 1820 dans les provinces concernées, échanger sur les perspectives, partager les impacts positifs de la mise en œuvre de ces résolutions et des lacunes restantes, documenter les leçons apprises et les bonnes pratiques. Enfin, susciter un plus grand engagement en faveur de la mise en œuvre de la 1325 et de l’utilisation de la localisation en tant que stratégie de mise en œuvre essentielle avant les élections.

En ouvrant les travaux de cet atelier, la secrétaire générale de CAFCO a invité les participants à plus d’assiduité afin que les recommandations sanctionnant les travaux puissent leur permettre d’assurer un suivi efficace des lignes directrices qui seront identifiées. Adine Omokoko a rappelé à cette occasion que c’est en 2013 que CAFCO et GNWP ont organisé deux ateliers de localisation de la résolution 1325 dans l’ancienne configuration de la province du Katanga. Précisément à Lubumbashi et à Likasi. L’objectif fut d’élaborer la législation locale intégrant les deux résolutions dans le plan de développement communautaire par les différentes parties prenantes. 
Cinq ans après, a expliqué cette activiste de droits de femmes : « Nous nous retrouvons pour évaluer ce que nous avons réalisé afin de dégager les forces et les faiblesses dans la mise en œuvre de ces résolutions et d’arrêter les stratégies pour des nouvelles perspectives".



Dans son mot, la directrice générale de "the Global Network of Women Peacebuilders" (GNWP) a indiqué que 5 ans après la mise en place des Résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies dans les provinces pilotes, il était temps d’évaluer les actions menées sur terrain pour connaitre le niveau d’appropriation de cet instrument au niveau local. Mavic Cabrera Balleza est d’avis que l’évaluation des activités réalisées est un moment important pour dégager les défis à relever et voir comment poursuivre avec la localisation. 

Toutefois, elle a reconnu qu’il y a eu beaucoup d’avancées dans la gestion du ministère du Genre. Notamment l’élaboration du Plan d’action national sur la mise en œuvre des Résolutions 1325 et 1820. La responsable de GNWP a salué la mise en place effective de la décentralisation en RDC. Une bonne nouvelle surtout à l’approche des élections. Cela fait partie d’une stratégie de développement.

Pendant les deux jours des travaux, les discussions devraient porter sur l’impact du développement essentiellement sur la question de participation politique des femmes. 

Intervenant sur la localisation des Résolutions 1325 et 1820 du CSNU, cas de la RDC, Mme Annie Matundu consultante en genre a évoqué certains défis à relever. Il s’agit, notamment, de manque de moyens financiers ; de l’impunité ainsi que de l’insuffisance de désignation à des postes de responsabilité. 


Abordant les perspectives, cette "championne" de la 1325 a insisté sur le plaidoyer auprès des institutions pour la budgétisation de la mise en œuvre de la résolution 1325 du CSNU en RDC ; le plaidoyer auprès des Autorités locales et provinciales sur le bien-fondé du Plan d’Action National ; ainsi que sur le renforcement de la collaboration, la coordination, la communication et la consultation avec les autres organisations de la société civile, les ministères, les organismes gouvernementaux et les agences nationales et locales ainsi que les entités des Nations Unies pour mettre en œuvre conjointement le programme de localisation.

 
Dans sa conclusion, Annie Matundu a fait savoir que la localisation des Résolutions 1325 et 1820 est une approche ascendante, axée sur l’être humain, qui va au-delà de la politique locale. Aussi, poursuit-elle, les quatre piliers de la résolution 1325, à savoir participation, protection, prévention et relèvement, sont largement inachevés. Elle n’a pas manqué de souligner que la femme devrait être le maillon fort voire le pivot fondamental de la lutte pour la paix, la sécurité, le développement, et aussi pour décrocher son droit à la parité, l’équité et la dignité.

Pour une meilleure appropriation des résolutions 1325 et 1820, ledit atelier recommande au Gouvernement d’apporter sa contribution financière pour la promotion des Résolutions sus évoquées afin de permettre la mise en œuvre du Plan d’action national. Un accent a été mis sur l’organisation des ateliers de renforcement des capacités des parties prenantes. Ce, du sommet à la base pour sensibiliser au bien-fondé du PAN ainsi que la vulgarisation de ces instruments à tous les niveaux.

Enfin, le programme de localisation engage directement les autorités locales, les chefs traditionnels et les femmes locales dans la mise en œuvre des résolutions 1325 et 1820 dans les communautés locales en complétant les efforts des gouvernements, de la société civile et des autres acteurs nationaux, a-t-elle ajouté.