Le Cadre permanent de concertation de la Femme congolaise (Cafco) organise depuis le 20 juillet, et ce jusqu’au 22 à Kinshasa, avec l’appui du PNUD, un atelier de renforcement des capacités de ses membres sur l’approche « Gender Washing » ou lavage du genre.
Ces assises se veulent être un mécanisme de renforcement des capacités des membres de Cafco, mais aussi et surtout une façon d’orienter, mieux adapter la gouvernance de celui-ci. Elles permettront l’élaboration d’une feuille de route qui servira de base à l’accompagnement des réformes institutionnelles, ainsi qu’à la cartographie des femmes en fonction de leur expertise pour un travail professionnel.
Pour la Secrétaire générale de Cafco, Adine d’Or Omokoko, l’organisation de cet atelier revêt une importance capitale en ce qu’il vise à outiller les femmes à s’inscrire dans cette nouvelle donne nationale, qui entre dans la droite ligne des objectifs du développement durable (ODD). Elle a invité les participants à l’assiduité durant les 3 jours d’échanges afin de s’approprier ce nouveau concept de « Gender Washing » pour une gestion efficace.
Pour sa part, le directeur de cabinet de la ministre du Genre, Bienvenu Akilimali a indiqué que le concept « Gender washing« , permettait de mettre un terme à l’hypocrisie marketing sur les conditions sociales de la femme congolaise et exige des intervenants une dose d’exactitude dans la manière de faire le reporting et le monitoring, sur la question de la femme.
« D’où la promotion du genre est un concept interpellateur qui amène l’égalité des sexes pour une meilleure gouvernance, parce qu’il est démontré que la femme a un sens élevé du combat collectif et de l’intérêt général« , a-t-il ajouté.
La chargée de programme gender au PNUD Xavérine Kira, a réitéré l’engagement de cette agence des Nations unies à accompagner Cafco pour que la participation des femmes dans les instances de prise de décision soit effective.
« Au PNUD, nous faisons de la question du genre notre cheval de bataille. Et nous pensons que pour une bonne gouvernance, il faut que la participation des hommes et des femmes soit équilibrée dans les institutions électives ou les nominatives. Nous voulons avoir des femmes qui excellent dans différents domaines. Raison pour laquelle, nous avons pensé qu’il était important et surtout opportun à ce moment où notre pays s’est lancé dans la voie de réforme. A travers cet atelier nous nous disons que la gouvernance au niveau du pays pourra être équitable« , a mentionné Xavérine Kira.
Le Cafco a pour mission de promouvoir les droits humains spécifiques de la femme et de protéger le bien-être de la population. Ses objectifs sont, entre autres, de contribuer à la réduction de la pauvreté de la femme par son autonomisation, du renforcement de la gouvernance, de la pacification, de la sécurisation des populations, à l’amélioration des conditions socio-économiques et sanitaires des populations. Il travaille aussi pour la bonne gestion de la biodiversité en incitant l’adoption des politiques et comportement, favorables au développement durable.